Trait, ligne et
Après des études de lettres à Orléans - hypokhâgne et licence de Lettres Modernes (1968-1972) - et une pratique artistique, Marie-Dominique Guibal travaille pendant quelques mois comme animatrice dans un Foyer de Jeunes Travailleurs puis comme stagiaire au Pavillon des enfants à l'hôpital psychiatrique de Fleury-les-Aubrais.
En 1973, Marie-Dominique Guibal part vivre dans le Sud et participe jusqu’en 1978 à la recherche de Fernand Deligny avec des enfants autistes ; elle sera responsable d'un des lieux d'accueil. Elle trace des cartes de trajets, les lignes d'erre, filme en vidéo et à la paluche (caméra Aäton) et prend part aux tournages des films « Ce gamin, là » de Renaud Victor et « Projet N », d'Alain Cazuc. Il s'agissait d'observer la manière dont les êtres humains s'inscrivent dans l'espace et le territoire.
À partir de 1981, elle commence des expositions personnelles et des résidences d'artiste : peintures, dessins, photos, vidéos, installations s'articulent autour de l'espace, du mouvement et de la marche.
En 1983, elle est chargée de mission en arts plastiques dans le cadre d’une convention Direction régionale des affaires culturelles/Éducation nationale.
En 1988, elle fait une résidence d'artiste photographe au Centre Culturel International d'Hammamet (Tunisie). À partir de 1985, la photo devient pour elle un outil de recherche privilégié. Elle photographie le mouvement, la déambulation, marcher dans les villes (Barcelone, Cologne, Lyon, Montpellier, Nîmes, Orléans, Paris, Venise, etc…). Elle s'intéresse à la scénographie et au graphisme des chantiers (Orléans, Paris, Nîmes). Elle participe plusieurs fois au groupe de recherche Regards sur la Ville de la Galerie NegPos à Nîmes.
Elle développe également un travail photographique sur les jardins et le paysage.
Elle a une pratique ancienne et régulière du croquis et du dessin :
WALKING (dessins réalisés en marchant et en voyageant) ; JARDINS, PAYSAGES/plans-séquences ; DESSINS/plans-séquences ; les espaces du dessin/plans-séquences ; Trait, ligne, couleur.
Elle enseignera le dessin à l'ÉSAD/École supérieure d'art et de design d'Orléans de 2010 à 2013.
Cet intérêt graphique l’a conduite à faire une résidence d'artiste pendant un an à Tulle (2013-2014) et à travailler en collaboration avec des dentellières sur les lignes de contour des feuilles de figuier. Cette résidence s’est terminée avec l’exposition « Les espaces du dessin » à l’église Saint Pierre. Elle explore ce même graphisme sur de nouveaux supports avec Esprit Porcelaine, créateurs à Limoges.
Marie-Dominique Guibal prépare pour octobre-novembre 2021 « Eight days a week », une exposition monographique qui associera installations, dessins, photographies, vidéos et sons, au Château d'Assas, Le Vigan.